Mémoires d’une jeune fille triste
Opéra d’après le roman « menina e moça » de Bernardim Ribeiro
Durée : 70′
Commande du Grand Théâtre de Genève
Pour soprano, octuor vocal, chœur et orchestre
Nomenclature : 3 (1 avec picc.), 3 (1 avec cor angl.), 3 (1 avec clar. basse), 3 (1 avec cbn.) ; 2,3,2,1 ; 3 perc. ; harpe, piano ; 12,10,8,6,4
Éditions PAPILLON
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Création : le 6 mai 2005 • Grand Théâtre • Genève
- La jeune fille : Joan Rodgers
Orchestre de la Suisse Romande
Chœur du Grand Théâtre de Genève
- Direction : Patrick Davin
- Mise en scène : Nicolas Brieger
écoutez… (début à 00’45 secondes)
Le point de départ est la découverte d’un texte bouleversant porteur de modernité et de profondeur. Le prologue de Menina e Moça est un monologue, celui d’une jeune fille emmenée très loin de la maison de sa mère. Dans un lieu indéterminé (on sait seulement qu’elle est entre la montagne et la mer), dans la plus grande solitude (selon les versions le texte s’est aussi appelé le livre des solitudes) elle assiste à la mort d’un Rossignol puis à l’arrivée d’une dame du temps de jadis, celle-ci lui contera trois récits d’amour déçus. L’oeuvre a une durée d’environ 70’ sans interruption. J’ai élaboré le livret en parallèle avec la musique. La jeune fille, interprétée par une soprano, est un rôle très important tant du point de vue musical que scénique. Elle est entourée d’un octuor vocal qui vient, comme dans un rêve, offrir des bribes des trois récits d’amour décus ainsi qu’un sonnet de Shakespeare ajouté au texte de Ribeiro. Le choeur (en coulisse) chante des textes de troubadours reprenant le thème de la mort du rossignol. L’orchestre est pensé à la manière d’un énorme choeur, tant par l’écriture contrapuntique que par son matériau musical conçu essentiellement comme prolongation des voix. Mon idée première est de proposer une œuvre lyrique à l’image d’un agrandissement de l’intime, l’expression de l’univers intérieur des solitudes pleines de ses associations libres qui sont le propre du flux de notre conscience. Le Dedans projeté sur le Dehors par l’intervention des sons, de la scène et du chant.
Livret établi par le compositeur d’après menina e moça de Bernardim Ribeiro – écrit au XVIe siècle, traduit du portugais par Cécile Lombard, éditions Phébus.